Le marché de l' art au +

Depuis quelques années les populations privilégiés de la planète achètent et vendent sans arrêt de + en + vous avez remarqué ? ça distrait les individus concernés et puis ça fait marché le commerce ! ça développe l' économie ! augmente la finance! irrigue les pays de devises de + en +, submerge les caisses pleine, inonde de toujours + de richesses insondables le monde, entretient cette désespérante manie de compter de + en + juste à voie haute. Quand on veut compter il faut que ça s' entende ! Pour calmer l' inquiétude, pour affirmer à la face du monde : Moi aussi je compte ! Un jour petit homme qui compte on te surprendra pourtant à pleurer devant le spectacle insondable du réel

brave gens le réel n' est pas ce que l' on croit , ni ce que l' on croise, le réel n' est pas quelque chose de vraisemblable, d' imaginable L' autre matin, je regarde droit devant là bas quelque chose d' indistinct qui s' agite au loin. L' ombre augmente sans que je puisse distinguer de quoi il s' agit, mais je devine que cette ombre qui avance sur moi est hostile je fronce les sourcils un soleil aveuglant brûle mes rétines Et l' ombre subitement devenue démesuré me surplombe j' écarquille les yeux, je le peux maintenant car je suis dans l' ombre l' ombre penche sur moi sa gigantesque bouche et m' absorbe Je n' ai plus à présent la moindre inquiétude, je n' ai pas ressenti de douleur, pas ces horribles souffrances que j' avais autrefois redouté, juste peut-être un léger picotement, un grésillement indistinct ? Une sensation d' ascension vertigineuse me prend aux tripes comme à la fête foraine Et hop l' oripeau bascule sur l' autre rive ! En bas c' est sanglant, pas beau à voir, vilain spectacle, je ne vous envie pas Il y a de la terreur dans vos regards de pauvre personne vivante face à ma dépouille sanglante, Votre douloureuse nature pensante a toujours eu le dessus, toujours eu raison du réel La fin de vie c' est le problème des gens vivant que vous êtes, une horrible, une insupportable question qui ne parvient jamais à se dénouer accapare Moi je n' ai plus aucun lien qui me rattache a cette souffrance a ce cauchemar qui vous hante : Je viens de rencontrer la réalité.

Il est hirsute, chevelu, poilu, son front est bas, son regard vide; Il renifle le sol, aperçoit deux cailloux au bout de ses naseaux , s’ en saisit, les cogne l’ un contre l’ autre. Le bruit est mat, ça lui plaît ! Il s’ accroupi, frappe les deux pierres l’ une contre l’ autre plusieurs fois . Son geste est mal habile, les silex glissent l’ un contre l’ autre s’ entrechoquent. Une étincelle jailli qui met le feu à la broussaille. Saisit de terreur le premier incendiaire de l’ histoire de l’ humanité prend la fuite à grande enjambées . Le type qui a découvert le feu est une bébête maladroite qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Mais c’ est lui l’ homme providentiel qui va changer le destin du monde ! “comprendre” ce qui lui est arrivé pour lui tourne à l’ obsession tant cette frayeur passé le hante. Il veut exorciser le souvenir de cette “expérience” douloureuse . Et tentant de montrer a ces congénères le phénomène dont il vient d’ être victime. il répète son geste devant eux et met à nouveau le feu ! le premier des cons en toute circonstance est malgré tout un sacré con d’ inventeur un putin de pionnier consacré ! C’ est ainsi que cet enfumer devient le premier chef des clans du fait : qu’il vient de faire la démonstration de sa capacité de nuisance . Cet homme qui a découvert le feu, je vous le concède n’ a pas inventé la poudre ! Et pourtant Il vient d’ inaugurer la notion de pouvoir. C’ est ainsi que dès le départ, le pouvoir fut entre de mauvaises mains. Jean Loup Bézos

L' ARTISTE NE PEUT TROUVER POUR SOLDE A SON TRAVAIL QUE LA GLOIRE ! CAR L'ARTISTE NE GAGNE PAS SA VIE, IL LA CONSOMME ! C'EST LA RAISON POUR LAQUELLE LE PRIX DE SON TRAVAIL EST CONSIDERE HORS NORME SA VIE S'Y TROUVE EN JEU. HORS NUL, JUSQU'A CE JOUR, N'A ENCORE MESURE CONVENABLEMENT L'IMPORTANCE D'UNE VIE Jean loup Bézos